SEVENFRIDAY P0/01 GMT, voila l’été

Par VDB | le 14/08/25

Des montres, il en faut pour toutes les occasions, et quelle plus belle occasion que l’été ? Avec la saison estivale vient en effet des envies de couleurs, formes, complications, marques différentes, tant il ne vous viendrait pas à l’esprit de jauger l’heure de l’apéro sur le même garde-temps que celui sur lequel vous guettez l’heure de la pause déjeuner au boulot ! Timing parfait puisque c’est en ce début d’été que SEVENFRIDAY nous a proposé de tester la toute nouvelle PG1/01 GMT, un look qui change de l’ordinaire, une complication voyageuse, et quelques semaines pour en profiter au poignet, histoire de se faire une idée bien précise, c’est parti pour la revue en bonne et due forme de cet ovni horloger, voila l’été.

Le premier contact est sans équivoque, puisqu’au design volontairement industriel de la montre, répond une boite en forme de… (mini) caisse de transport en bois, bien vu. Bien sûr la boite n’est certainement pas ce qui compte le plus, mais ça n’en reste pas moins le premier contact, et comme le dit si bien le dicton, on n’a jamais deux fois l’occasion de faire une bonne première impression. Celle-ci se veut donc extrêmement positive. C’est design, certes, mais c’est solide aussi, puisqu’en faisant glisser la partie supérieure, nous découvrons une partie en mousse compacte divisée en deux partie, emprisonnant l’objet de notre convoitise en une sorte de sandwich de protection, ça ne fait pas semblant. En dessous, un petit compartiment, ici vide, pourra parfaitement recevoir des bracelets supplémentaires en cas de besoin. N’oublions pas non plus la petite chiffonnette de rouge vêtue, sur laquelle se trouve trois QR codes, renvoyant vers le mode d’emploi, les conditions de garantie, ainsi que l’activation de cette dernière.

La montre est donc bien au chaud et n’attend plus que nous. Son design atypique, typique de la marque donc, avec son format carré aux coins… arrondis, ne nous surprend peut être plus, mais il est sans équivoque, c’est une SEVENFRIDAY, c’est sûr. Le gabarit à priori copieux le confirme, mais c’est moins impressionnant en vrai que sur la fiche technique. Pensez donc, cette dernière affiche pas moins de 44,5mm de diamètre ! Oui, mais elle ne fait que 44mm en corne à corne, donc nous savons déjà que cela devrait bien se passer au poignet, y compris sur le petit gabarit de notre redac’chef.

 

Restons sur le boitier pour saluer le travail présenté. C’est… travaillé, aussi bien en hauteur de boitier avec plusieurs couches superposés, qu’en finitions, avec pas moins de quatre textures différente à la vertical. En partant du sommet, une bague brossée enserre le verre saphir de belle manière, puis une jolie partie polie séparée par une gorge, suivie d’une nouvelle partie polie en dessous séparée par une nouvelle gorge. Cette dernière décrochant de chaque coté (couronne d’un coté, inscription de la marque de l’autre) histoire de d’apporter un peu d’accroche pour l’œil. Terminons avec la partie basse discrètement brossée en sens inverse de la bague du haut. Aussi joli à regarder que difficile à décrire ! Mais le plus intéressant est que malgré tout ce travail, tous ces rendus différents, cela ne donne jamais la sensation d’être surchargé, le designer a définitivement bien bossé. 

La couronne est au diapason, en forme d’ogive fendue de 5 larges encoches, et gravée en son extrémité du 7F caractéristique.

Si la marque affectionne bien souvent les ambiances lumineuses voir colorés, ce n’est pas le cas ici, du tout, puisque nous retrouvons du noir, beaucoup de noir, de l’argenté, du gris et une unique touche de jaune pour la petite aiguille GMT. Nous sommes prêt à parier que des déclinaisons plus contrastées vont bien finir par pointer le bout de leur nez. La matière luminescente ne garnie que les deux aiguilles heure et minutes principales.  

Le cadran aussi joue sur la multiplication des surfaces, avec une partie extérieure noir descendant vers le centre, comprenant les graduation. Si sa forme donne du volume, un petit 3D bien sympa, nous aurions aimé un rendu un peu moins plastique, même si cela colle parfaitement avec la philosophie industrielle. Il donne sur un anneau gris argent reprenant les graduation GMT sur 24 heures, encerclant lui-même une partie noir traité sous formes de cercles concentriques , elle-même surmontée d’un cercle gris intégrant l’aiguille GMT, le tout surmonté de l’empilage des différentes aiguilles, en sorte de forme de building ! Notons également la fenêtre date entre 4 et 5 heures, sur fond gris. Bien vu.

 

Le fond est légèrement proéminent, puisqu’il intègre la puce NFC permettant l’authentification de la montre.

Pour motoriser cette première GMT de la gamme SEVENFRIDAY, la marque à sélectionné un mouvement Japonais en provenance de chez Miyota, référence 9075 exactement. Probablement le meilleur choix entre performance et maintient d’un prix attractif, puisqu’il permet à cette PG1/01 GMT d’à peine dépasser les 1 500€, tout en offrant une fiabilité à quasiment toute épreuve, ainsi qu’une fiche technique à la hauteur. 28 800atl/hr, 42 heures de réserve de marche, et une précision de -10 à +30 secondes par jour dans le pire des cas, sachant que notre exemplaire de test s’est contenté d’un excellent +4 secondes par jour. 

Le bracelet en cuir bien épais est de très bonne qualité, la boucle déployante signée n’appelle pas de remarques particulières., mais si vous le préférez, une version sur maille milanais est également disponible.

 

Au poignet, la magie opère toujours, bienvenue en été. Le gabarit, si impressionnant sur le papier, s’oublie totalement dans la vraie vie. Bien sur, il ne s’agit pas d’une petite montre, mais son format carré lui permet de passer sans aucune objection y compris sur des poignets à la circonférence inferieure à 17cm, et peut être même 16cm. Le poids de 120 grammes mesurés ne pose pas non plus de fatigue particulière, bien que l’on sente un certain déséquilibre entre la montre en elle-même et le bracelet, focalisant ce poids sur le haut du poignet, ce qui est finalement assez agréable, donnant envie de « jouer avec » à grand coup de rotation du poignet. Bien sûr il ne s’agit pas d’un poids plume, mais en se positionnant entre une Longines Conquest VHP (109g) et une Victorinox I.N.O.X (133g), toutes deux sur rubber, elle reste largement dans les limites du raisonnable.

La lecture de l’heure est bonne grâce au contraste des aiguilles plus qu’au coté ton sur ton du cadran un peu en mode fantôme, et même l’heure GMT se veut plus lisible que nous ne l’imaginions avec sa petite pointe jaune caractéristique. Par contre la date demande un minimum de lumière ambiante, un petit peu masquée dans son étroite, mais jolie lucarne. Le verre saphir surplombant très légèrement le boitier, et semblant (vraiment) faiblement bombé donne également envie de faire pivoter le poignet afin de jouer avec les petites déformation qu’il induit à sa périphérie, d’autant que cela permet aussi de faire varier la lumière frappant le cadran, ça en deviendrait presque addictif. 

 

S’il y a des montres que l’on peut acheter les yeux fermés, il y en a d’autres que l’on met de coté à cause leurs dimensions, et ce serait vraiment dommage en ce qui concerne cette SEVENFRIDAY, dont les dimensions à faire peur cachent une réalité bien plus accessible. Oui elle prend de la place au poignet, son poids se ressent, son cadran ghost se fait un peu trop discret, mais quel charme, quelle présence, et au final quel plaisir que cette PG1/01 GMT ! Parfaite montre pour l’été, mais aussi pour le quotidien, notamment pour les plus voyageurs avec sa fonction GMT pratique et facile à utiliser autant qu’à lire. Et si l’été n’est pas encore terminé, c’est déjà avec une pointe de nostalgie qu’il va nous falloir ranger cette charmeuse dans sa caisse de transport, direction la maison mère.