Daniel Minuti Prestige, un panda champion du rapport qualité prix

Par VDB | le 23/12/23

Ce qu’il y a de bien dans l’horlogerie, c’est qu’il y en a pour tous les gouts, et toutes les bourses, de quelques dizaines d’euros, à plusieurs millions. La marque dont nous allons vous parler, Daniel Minuti, se classe du coté des plus accessibles, en ayant même fait son credo. Croisée au hasard de l’algorithme Instagram, nous pensions naïvement avoir affaire à une marque Italienne au nom prédestiné, mais c’est à l’opposé qu’elle se situe, aux Pays Bas. Rapide coup d’œil à la gamme composée de deux modèles, la Mirage, une classique 3 aiguilles avec date à 6 heures, doté d’un bien connu et fiable mouvement à quartz Seiko VJ42, qui se distingue surtout par ses cadran colorés (rouge, bleu, jaune vert et blanc), et soleillés, ainsi que par une lunette cannelé en hélice, façon engrenage, et la Prestige, un petit chrono meca-quartz toujours propulsé par Seiko, à savoir un intéressant VK64. Et c’est là que ça devient vraiment intriguant, puisque cette prestige est proposée au tarif de 274€ ttc, là ou nombre de concurrentes réclament une centaine d’euros de plus, et sont même parfois proche du double, d’autant plus quand une promo fait descendre le prix à moins de 220€ au moment ou nous écrivons ces lignes. Curiosité quand tu nous tiens, il fallait en avoir le cœur net, un clic le mercredi, un message annonçant l’envoi le jeudi, et le colis en main le lundi. Même avec un tarif compétitif, la marque gère sans aucun soucis la logistique, et pas de dropshipping a déplorer.

Nous voici donc a ouvrir fébrilement le petit carton, pour tomber nez à nez avec un message de remerciement, petite attention qui ne coute certes pas grand-chose, mais qui fait toujours plaisir. Papier bulle, puis la boite de la montre proprement dite, pas trop grosse, donc assez facile à stocker, et d’une qualité plus que descente, à faire pâlir certaines marques deux fois plus cher justement… Mais le plus important reste malgré tout la montre, et la surprise est bonne. Dès l’ouverture, elle offre une présence rassurante. Nous avions choisit la reverse panda, mais d’autres déclinaisons restent disponible, avec cependant moins de couleur que la 3 aiguilles, ce chrono s’y prêtant probablement moins.

La bonne impression se poursuit une fois en main. Le gabarit du boitier en acier 316L reste contenu, à 40mm de diamètre pour 48mm corne à corne annoncé, mais légèrement plus compacte puisque mesuré plus proche des 46mm, ce qui lui donne une présence parfaite sur notre poignet test de 16,8cm, et une polyvalence lui permettant de l’envisager aussi bien sur un poignet féminin, que sur un de 18cm.  

L’équilibre esthétique n’apporte  pas de remarque particulière avec sa structure classique de Chrono Reverse Panda date à 6 heures, même si le logo représentant les initiales semble un peu trop proche, à notre goût, de celui d’un Daniel Wellington en inversé. D’autant que le nom Daniel Minuti apparait également dessous, une autre police, ou conserver simplement le nom aurait probablement apporté un peu de plus de simplicité. Ceci dit, la lisibilité est excellente, le cadran comprenant un chemin de fer ainsi que des index clairs, tout comme les sous-cadrans, le rehaut contrastant reprenant l’échelle tachymétrique. La matière luminescente présente sur toutes les aiguilles à l’exception de la trotteuse, ainsi que sur les index principaux, parait elle aussi très largement au niveau du prix de la montre.

 

Mais le petit plus, c’est la lunette, qui un peu à la façon d’une Oris, pas du tout dans la même gamme de prix, reprend ces cannelures en hélice. Soyons franc, sur les photos, cela ne nous avait pas vraiment convaincu, au point que nous pensions que ce serait son point faible, mais il n'en n’est rien une fois face à la montre, bien au contraire, cela lui apportant la touche de peps faisant la différence. Et comme l’étanchéité est donnée pour 10 ATM, son nettoyage pour enlever les impuretés qui auraient pu s’y glisser ne sera même pas un soucis. Le verre saphir complète une fiche technique déjà bien fournie.  

Le maniement des boutons rectangulaires s’avère plus pratique que s’ils avaient été ronds, et la couronne signée n’appelle pas de remarque particulière. Le bracelet cuir aussi est à la hauteur, simple ardillon, il présente malgré tout une boucle signée, pour un porté très agréable. A noter qu’un bracelet maille Milanaise est aussi disponible au même prix.

 

Au final, nous cherchions « un loup » que nous n’avons jamais trouvé. Bien construite, bien finie, valorisante, parfaitement versatile, expédiée depuis l’Europe, agréable au regard comme à l’utilisation, même si elle n’est pas signée d’une « grande maison », cette Prestige présente un rapport qualité prix difficile a égaler, et mériterait juste une garantie un peu plus longue que les 12 mois offerts, encore que la présence d’un mouvement Seiko éprouvé soit de nature a rassurer. Un petit ajustement sur le logo, et elle ne serait pas loin d’être parfaite, et même telle quelle, c’est sans aucun doute l’un des meilleurs achat pour un chrono Meca-quartz à moins de 300€ ttc, que ce soit en première montre, ou en complément de modèles parfois plus prestigieux, au point que sommes curieux de voir si la Mirage, proposée au même tarif, est aussi enthousiasmante ! 

En résumé: Modèle présenté au prix indicatif de 274€ TTC.

Dimensions:

40x46x10mm

Mouvement:

Seiko VK64

Boitier / Verre:

Acier 316L/saphir

Bracelet:

Cuir noir, boucle signée

Cadran / Luminosité:

Panda inversé/Luminova

Complications:

Date, Chronomètre

Étanchéité:

10 ATM

Entre cornes:

N/A